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2024
À part Meshell Ndegeocello, Esperanza Spalding ou Tal Wilkenfeld, les femmes bassistes de jazz ne se bousculent malheureusement guère au portillon. Mais le petit groupe peut désormais compter sur une nouvelle virtuose pour grossir ses rangs : Kinga Glyk ! Elle est la jeune Polonaise dont tout le monde parle. Et pas seulement pour sa touchante reprise de "Tears In Heaven" d’Eric Clapton, visionnée plus de trois millions de fois sur YouTube… Kinga n’a que onze ans lorsqu’elle demande à son père, le vibraphoniste Irek Głyk, de lui acheter une quatre cordes, et seulement dix-huit lorsqu’elle publie son premier album. Elle vient pour la première fois à Marciac en 2018, où elle a joué en trio avec une virtuosité et une nonchalance inégalées. Kinga développe un jazz inspiré des visions de son idole Jaco Pastorius. Sensible et pénétrante, riche en nuances et en groove, elle fait vibrer la corde sensible chez ses auditeurs. Sa basse raconte un florilège d'histoires personnelles qui sont le reflet de la vie de cette jeune femme très talentueuse... À seulement vingt-sept ans, elle excelle aussi bien dans les thèmes up tempo et funky que dans les instants plus posés et raffinés. Surtout, dans ses solos déjà impressionnants, Kinga Glyk n’abuse jamais de pyrotechnies gratuites et tape à l’œil car elle sait aussi y intégrer l’espace et le silence... Déjà la marque des grands, en quelque sorte.