ATELIERS D'INITIATION A LA MUSIQUE DE JAZZ
COLLEGE DE MARCIAC
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Rêver, croire et construire
On peut enseigner comment trouver sa personnalité, comment la développer et comment l'exprimer à travers le jazz
aime à rappeler Wynton Marsalis, parrain de ces ateliers. L'enseignement concilie une formation musicale traditionnelle avec une approche spécifique liée au contenu pédagogique du projet et à l'originalité du matériel utilisé. Des rencontres avec des jazzmen reconnus, des concerts et des auditions sont organisés tout au long de l'année, le point d'orgue étant la possibilité de s'exprimer en public sur la scène du festival Bis.
L’événement n’était déjà pas passé inaperçu, il a notamment attiré l’attention de Nathaniel Herzberg et de Pascal Dolemieux, journaliste et photographe qui lui ont consacré une longue série d’articles dans Le Monde de l’été 2013 : « 6è Jazz, vingt ans après ». Un travail de fond remarquable que nous avons souhaité mettre ici en exergue car il condense toute notre philosophie. Allié naturel du collège, Jazz In Marciac a comme on le sait permis l’éclosion et l’épanouissement de ces Ateliers en favorisant l’intervention de multiples partenaires, en particulier celles de musiciens de très haut niveau. Pour autant, le but n’a jamais consisté à former l’élite professionnelle du jazz. Il s’agissait d’aider les élèves à construire leur personnalité hors des sentiers battus, de leur insuffler le goût de la création et donc de la liberté, de les aider à découvrir jour après jour le meilleur d’eux-mêmes.
Du reste, comment aurions-nous pu souhaiter autre chose alors que les paroles de Wynton Marsalis, parrain de ces Ateliers, résonnaient à nos oreilles ? « On peut tout enseigner sauf l’essence de la musique, c’est-àdire son esprit, nous avait-il expliqué. Mais on peut enseigner la technique et surtout, on peut enseigner comment trouver sa personnalité, comment la développer et comment l’exprimer à travers le jazz. » Nous ne visions et ne visons actuellement rien d’autre. C’est au fond la meilleure raison de se pencher sur le passé : mesurer le trajet accompli et, le cas échéant, se sentir confortés dans la direction suivie. En retrouvant les élèves qui, en 1993, étrennaient les Ateliers avec cinq heures de cours de musique par semaine et un atelier supplémentaire de pratique instrumentale le mercredi après-midi, en les interrogeant sur ce que cette formation spécifique leur avait personnellement apporté, Nathaniel Herzberg et Pascal Dolemieux nous paraissent démontrer le bien-fondé de notre initiative : oui, nous avons eu raison de rêver, de croire et de construire. Parmi ces anciens élèves, un ingénieur, un vendeur d’automobiles, une potière, un chercheur à l’Institut Pasteur, un web designer, une vulcanologue…
Certains ont même eu la curieuse idée de devenir musiciens… Chacun a ressenti à sa manière son passage au collège de Marciac, chacun entretient des rapports particuliers avec le jazz et la musique en général, mais nous voulons leur dire sans démagogie qu’ils nous inspirent tous la même fierté : grâce à eux, une voie féconde a été ouverte. Nous espérons que l’Education Nationale aura la sagesse de ne pas s’en priver. Au besoin, il faudra lui rappeler les mots de Lucie : « Aimer les chemins non balisés […]. C’est ça le jazz, cette liberté de penser, d’agir. Considérer les imprévus non comme des dangers, mais comme des opportunités à saisir. Ce n’est peut-être pas l’idéal pour se poser, mais ça donne du sens à la vie.