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2009
Tout de blanc vêtu, à son habitude, Ahmad Jamal, monstre sacré familier, lui aussi, de Marciac, offre une prestation en contraste parfait avec l’ouragan provoqué par Jacky Terrasson. Avec son fidèle bassiste James Cammack, le batteur Kenny Washington et le percussionniste Manolo Badrena, il forme un groupe homogène qu’il dirige au doigt et à l’œil, quittant parfois son tabouret pour promener sur l’assistance un regard impérieux. Sa musique joue sur les contrastes, les ruptures de rythme et d’harmonie (The Love Is Lost, The Awakening), les dynamiques. Une architecture subtile, des nuances toujours maîtrisées. Pas moins de six rappels pour clore un concert d’anthologie et une soirée dont les deux parties complémentaires constituaient une superbe célébration du piano.
Ahmad Jamal piano
James Cammack contrebasse
Kenny Washington batterie
Manolo Badrena percussions