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2007
Tout de blanc vêtu, Ahmad Jamal arpente la scène, observe le public, ses musiciens, s’assoit au piano et se lance dans de vertigineuses improvisations sur ses propres compositions, Papillon et sa longue introduction au piano solo, Paris After Dark, ou des standards, Like Someone In Love qu’il transfigure, ou l’inusable Poinciana, joué à chacun de ses concerts. Les fidèles James Cammack (basse) et Idriss Muhamad (batterie) sont rompus à la manière du maître faite de ruptures rythmiques et harmoniques, de fragments mélodiques esquissés puis abandonnés. Une esthétique de la surprise à laquelle ils adhèrent, soumis à un leader qui distribue les solos d’un index impérieux. Ce qui est remarquable, c’est que tout participe d’un projet cohérent qui ne laisse aucune place à la virtuosité gratuite. Le public est conquis. A bon droit.
Ahmad Jamal piano
James Cammack contrebasse
Idris Muhammad batterie