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Longue robe rouge-orangée à petits motifs, voici Diana Krall en version bobo-cool. Voire ? Lorsqu’elle interprète Amelia, la sublime ballade de Joni Mitchell, c’est un peu comme si elle avait quitté les rives sécurisées des grands standards pour s’aventurer sur une colline infranchissable de la grande noblesse folk. Et elle incarne avec tant de dignité cette oeuvre si intime, si connotée, qu’on se prend à rêver d’un Volume 2 d’une carrière où elle a déjà arpenté sous toutes les latitudes la cartographie du répertoire jazz. Mention spéciale pour la rythmique qui a la redoutable mission d’accompagner celle qui s’accompagne déjà parfaitement au piano : il faut être un chronomètre invisible, cultiver l’élégance harmonique et le sens de l’enluminure. Surtout, ne jamais exhiber les chevaux qu’on a sous le capot !

Diana Krall piano, voix
Anthony Wilson guitare
Karriem Riggins batterie
Robert Hurst basse

• dianakrall.com