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L’ambiance est déjà créée pour accueillir le phénomène Jamie Cullum. Fidèle à sa réputation, cet elfe déjanté mais terriblement efficace, en jean, tee-shirt et baskets, s’emploie à déboulonner le stéréotype traditionnel de l’artiste pour proposer sa propre vision : celle d’un créateur franchissant délibérément toutes les barrières, proposant une musique composite, puisant aussi bien aux sources des standards (What A Difference A Day Made) que chez Ellington ou Mingus (Fables Of Faubus), bondissant à travers la scène, troquant son piano contre une trompette, se livrant à mille excentricités. Ce côté spectaculaire, voire provocateur, ne saurait occulter la qualité musicale d’un surdoué capable de virtuosité, qu’il chante ou joue en évoquant aussi bien Coltrane que le dixieland. C’est dire que le succès obtenu par cet entertainer qui s’emploie à faire chanter le public à deux voix n’est ement usurpé.

Jamie Cullum piano, voix
Tom Richards saxophone, percussions
Sam Wedgwood guitare, voix 
Geoffrey Gascoyne contrebasse
Sebastiaan Marinus de Krom batterie