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Avec John Zorn, on aborde une autre face de la musique juive contemporaine, elle aussi marquée par la tradition, mais portant la marque propre de son créateur. Inclassables, assurément, ces pièces à l’écriture précise, voire méticuleuse, mais laissant aussi la place à des improvisations supervisées par le leader qui en libère et contrôle les dynamiques. Zorn, assis, dirige ses partenaires qui sont autant de complices réagissant à ses moindres gestes ou regards. Ses compositions, Uluwati, Oriel, Galizur, Zaweba, donnent lieu à des déferlements et à des dialogues expressifs entre le pianiste Jamie Saft et le batteur Joey Baron (Little Bitern). C’est toutefois Marc Ribot qui semble, à la guitare, le plus inspiré. Chacune de ses interventions est animée par une énergie saluée par le public du chapiteau. Massés au pied du podium, les spectateurs, jeunes pour la plupart, exultent lorsque Zorn embouche enfin son saxophone pour deux rappels, Ullin et Kalawi, point d’orgue à une prestation qui les aura comblés.

 
John Zorn direction
Kenny Wollesen vibraphone
Marc Ribot guitare
Jamie Saft piano, orgue
Trevor Dunn contrebasse
Joey Baron batterie
Cyro Baptista percussions

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