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Pour cette deuxième soirée afro-cubaine, on pouvait se croire face à un combat entre deux colosses de la clave. Ce furent les débuts gersois du Latin Giants Orchestra et de l'Afrocuban All Stars, l'un dirigé par José Madera, survivant de l'orchestre de Tito Puente, l'autre par Juan de Marcos Gonzalez, l'ancien directeur musical de Buena Vista Social Club. Pourtant, ce sont les Giants qui ont circulé le plus aisément dans la nuit de Marciac. En provenance directe du barrio latino, cette zone mobile et dangeureusement dansante entre le Spanish Harlem et le Bronx, l'orchestre new-yorkais a étalé d'abord un répertoire latin-jazz, dont les thèmes principaux furent composés jadis par ces références absolues qui étaient le timbalero Tito Puente et le trompettiste Mario Bauza. Une fois le climat solidement installé, les Latin Giants ont ouvert les puits de salsa, s'adonnant à la chasse aux reprises des années cinquante, écrites naguère par les Tito (Rodriguez, Puente), mais les mettant à la mode seventies, quand la lutte entre la Fania et le Conjunto Libre battait son plein. Ces rééditions salseras, bien jouées et vocalement mieux interprétées par le chanteur au look ineffable Frankie Rodriguez, ont fait des délices d'une partie du public qui ne pouvait résister à la tentation de danser muy caliente.

Hector Colon trompette
Kevin Bryan trompette
John Walsh trompette
Richard Viruet trompette
Stewt Jackson saxophone
Bobby Porcelli saxophone
Mario Rivera saxophone
Mitch Frohman saxophone
Pedro Miranda saxophone
Oscar Hernandez piano
Gerardo Madera contrebasse
Johnny Rodriguez bongos
George Delgado congas
Jose Madera timbales
Ray de la Paz voix