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2009
Marcus Roberts fut, dès 1985 et pour quelques années, le pianiste de Wynton Marsalis et cela seul est une référence quand on connaît le soin que porte Wynton au choix de ses partenaires. Comme son mentor, il a baigné dans la musique néo-orléanaise, celle des origines, et s’est nourri de toute l’histoire du jazz. Son concert en témoigne, qui fait alterner des pièces de Jelly Roll Morton, Fats Waller, Duke Ellington, Thelonious Monk, John Coltrane, sans compter les standards signés Cole Porter ou Jerome Kern et ses propres compositions. S’il évoque Art Tatum, c’est plus en raison de sa cécité que par le style, plus sobre chez le cadet, imprégné de blues, lyrique dans les ballades (Out Of Nowhere, What Is This Thing…), capable d’un stride dépourvu de lourdeur, à la Waller (Honeysuckle Rose, Ain’t Misbehavin). Invité surprise, Wynton embouche sa trompette pour un Country By Choice de belle venue avant Black And Tan Fantasy auquel participent les battements de mains du public. Un récital parfaitement réussi.
Marcus Roberts piano
Roland Guerin contrebasse
Jason Marsalis batterie