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C’est au pianiste Michel Camilo et au guitariste Tomatito qu’échoit le rôle de clore, par un ultime récital, les nuits sous le chapiteau. Deux musiciens d’exception qui se retrouvent sur ce que, faute de mieux, il faut bien appeler jazz flamenco. En fait, une musique intégrant, dans la voie ouverte par Chick Corea (dont La Fiesta est reprise ici) et Paco de Lucia, thèmes et rythmes sud-américains – Astor Piazzola, le tango de Carlos Gardel El Dia Que Me Quieras – flamenco, voire jazz (Waltz For Debbie, Stella By Starlight). Une telle fusion, qui suppose une grande finesse d’écriture, est merveilleusement servie par des interprètes hors du commun, l’un hiératique (Tomatito), l’autre expansif et expressif (Camilo), dont font merveille, outre une impressionnante technique, la complicité et la hauteur d’inspiration. Un concert qui restera à coup sûr dans les mémoires.

Michel Camilo piano
Tomatito guitare