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2000
Ça, il fallait le faire: à 14 ans, le prodige de la guitare a enflammé Marciac en jouant un solo interminable dans la foule. Les spectateurs, d'abord sceptiques envers son funk à la Jimi Hendrix, ont finis transcendés. Qu'on se le dise: Nawfel Herni n'est pas un imposteur. A 14 ans, il a même un bel avenir de guitariste devant lui. C'est par un tour de passe-passe de vieux routier de la scène que le « gamin » a mis tout Marciac dans sa poche, hier soir dans un chapiteau comble. Entré sous les projecteurs révêtu d'une tiare et d'une chemise bariolée en hommage au guitar-hero Carlos Santana, Nawfel a d'abord observé. A mesure qu'il grimaçait ou souriait en maniant son instrument dans tous les sens, les premières têtes s'agitaient dans un public d'abord réservé. Quelques délires scéniques de plus à grands coups d'amplis surpuissants, et les cris commencèrent à se mêler aux applaudissements. C'est à ce moment-là que le prodige disparut... Tout un faisant entendre un solo aux accords démesurés. Coup de théâtre! Nawfel réapparaît alors... dans les rangs du fond. Les derniers arrivés deviennent les premiers servis. Ses riffs sont interminables, à mesure que l'artiste en herbe arpente les travées. Debouts, les spectateurs le cherchent maintenant du regard en battant des mains. Mais où va-t-il, où est- il? Monsieur Herni a bluffé tout son monde: après dix minutes d'escapade, il refait son entrée sur scène salué d'une ovation. Juché sur une chaise, Ali, le père du petit phénomène, appréciait le culot du rejeton. Ce Nawfel, il a tout d'un grand.
Nawfel guitare
Mohamed Yamani guitare
Jessie Chaton claviers
Antoine Arroyo basse
Toma Milteau batterie
Moussa N'Diaye percussions