Comme souvent, il faut porter son regard (et ses oreilles) derrière les tubes pour découvrir l'envergure véritable de ce groupe inclassable. Il y a chez Pink Martini plus de matière qu’une écoute superficielle n'en peut percevoir : en effet, non seulement on chante et on parle en plusieurs langues sur scène mais on maîtrise aussi à la perfection plusieurs langages musicaux. On croit enfermer ce faux big band dans une case "rétro" mais voilà qu'une version "lounge" d'une vieille ritournelle vient rebattre les cartes. On apprécie le développement d'une improvisation jazz de son pianiste Thomas M. Lauderdale mais c'est pour mieux se lover dans le chaloupement percussif d'un thème latin. On goûte la voix précise de China Forbes... mais c'est pour mieux apprécier dans la minute qui suit une interprétation d'un grand thème classique revu et vertement corrigé par cet orchestre protéiforme. Un cocktail à la fois vieux rose et fuchsia comme on en sert rarement...

• Thomas M. Lauderdale (piano) China Forbes (voix) Mihail Iossifov (trompette) Antonios Andreou (trombone) Nicholas Crosa (violon) Dan Faehnle (guitare) Tom Barber (contrebasse) Andrew Borger (batterie, percussions)  Brian Davis (percussions) Timothy Nishimoto (voix, percussions) Edna Vazquez (guest voix) Jimmie Herrod (guest voix) Melissa Gray (guest voix)

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