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Présenté par André Francis comme un « pianiste culturel » - à juste titre si on considère ses flirts poussés avec les compositeurs classiques, Bach, Wagner ou Mahler – Uri Caine choisit d’emblée de jouer la carte d’un jazz qui n’oublie pas ses racines et se nourrit aussi bien du blues (Marciac Blues débouchant sur Round Midnight, Uri’s Blues) que des standards tels que le Nefertiti de Wayne Shorter ou Stella By Starlight donné en rappel. Son style fougueux évoquant par instants celui de Cecil Taylor, son toucher percussif, ses multiples idées enchaînées avec une vitesse impressionnante en font un pianiste digne d’intérêt. Le public ne s’y trompe pas et apprécie le dialogue auquel il convie ses partenaires, le bassiste Drew Gress et le batteur Ben Perowsky, ce dernier superbe sculpteur de son dont le jeu sur les cymbales est un modèle de finesse et de légèreté.

Uri Caine piano
Drew Gress contrebasse
Ben Perowsky batterie