2025
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Le Journal

de Jazz in Marciac

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Hommage

Adieu Jean-Pierre Peyrebelle

Jean-Pierre Peyrebelle s’est éteint comme une note de musique. Mais comme toutes les musiques que l’on aime, il restera en nous. Comment pourrait-il en être autrement tant il s’est impliqué dans le rayonnement de notre village à travers sa passion pour le jazz ?


Jusqu’à son départ à la retraite en décembre 2018, cet agrégé de musicologie et titulaire d’un certificat d’aptitude de jazz a irrigué de son talent et de son enthousiasme les Ateliers d’Initiation à la Musique de Jazz du collège de Marciac, dont il fut la clef de voûte.
D’Émile Parisien à Leïla Martial en passant par Maxime et Adrien Sanchez, on pourrait énumérer les artistes de renom auxquels il a permis de trouver leur voie mais, affirmait-il, son objectif était avant tout de transmettre des valeurs de respect, d’écoute et de travail collectif. Au-delà de la culture musicale, le grand pédagogue qu’il était souhaitait offrir à ses élèves une ouverture d’esprit, les inciter à la curiosité et à la bienveillance. « Mission accomplie » peuvent témoigner des centaines de collégiens et de collégiennes qui sont aujourd’hui aussi tristes que nous.
Homme d’engagement social, politique et éducatif, pétri de convictions humanistes et très fidèle en amitié, Jean-Pierre Peyrebelle apportait la même rigueur dans tous ses projets. Officiant également à l’Université Paul-Valéry de Montpellier, au département musicologie de la Faculté du Mirail et au Conservatoire Régional de Toulouse, il avait initié une collaboration entre ce dernier et notre festival. C’est ainsi que, sous sa direction, des élèves du Conservatoire se sont produits sous le grand chapiteau au côté de musiciens aussi prestigieux que Wynton Marsalis ou Roberto Fonseca.
Lui aussi pratiquait le live. Leader de nombreuses formations, le talentueux pianiste qu’il était officiait régulièrement sur la scène du festival Bis ou sous le chapiteau auprès d’artistes comme Richard Galliano ou Dave Liebman. Nul carriérisme là-dedans, cela va sans dire. Ses plus fortes ambitions, il les mettait au service des autres : « Je joue pour me faire plaisir », avait-il déclaré dans une interview avec la modestie qui le caractérisait.
Du plaisir, il en a offert à tous ceux qui l’entouraient, sa famille, ses amis, ses élèves. Lui succèdent un même chagrin et une même certitude : son souvenir n’a pas fini de résonner en nous, comme un admirable chorus de piano.


Merci pour tout, Jean-Pierre.
Tes amis de Jazz in Marciac

Jean-Pierre Peyrebelle © Francis Vernhet

Jean-Pierre Peyrebelle © Francis Vernhet