Il est LE joueur de mandoline des musiques brésiliennes ...et du jazz. Cette réputation n’est due qu’à son talent et à la reconnaissance de ses pairs. Malgré la puissance limitée de ce petit luth, Hamilton de Holanda en projette les particularités grâce à la fée électricité. Venu à Marciac accompagné d’un batteur et d’un claviériste, il fallait attendre un programme connoté fusion, avec des sons qui rappelaient certains marqueurs des années 70, notamment les glissandi typiques du synthétiseur Moog. Et, curieusement, les zigzags et les cascades de notes piquées qui naissaient sous les doigts du leader semblaient heureux d’être portés par cette abondance de couleurs…
- Hamilton de Holanda (mandoline) Salomão Soares (claviers) Thiago “BIG” Rabello (batterie)
- hamiltondeholanda.com
Loin des clichés qui enferment parfois la musique brésilienne, Egberto Gismonti est allé chercher dans les racines profondes de ce pays, tissant des improvisations subtiles. Sa technique pianistique se révèle sobrement, servant simplement la sensibilité de cet artiste à l’exigence incorruptible. Et, derrière ces moments où un enchevêtrement de rythmes s’éclaircit d’un trait lumineux, on sent l’héritage foisonnant dont il est aujourd’hui le dépositaire serein. Accompagné d’un guitariste qui pourrait être son double, Egberto Gismonti obligea le chapiteau à l’écouter, chacun retenant son souffle pour ne rien perdre de ses poèmes en prose. connue, Dança das cabeças Même lorsque l’élan de sa composition la plus nous invitait à une sorte de transe intérieure.
- Egberto Gismonti (piano, guitare acoustique douze cordes) Daniel Murray (guitare acoustique)